Cité d'Ilès

-Nous y sommes enfin arrivés, Leïla...Ça va, les soldats t'ont pas blessé ?

- Non, non...

-Tant mieux...Bon, on fait quoi, maintenant ?

- Je n'en sais rien, moi... cingla-t-elle. ... Désolée...

-Hmm...Bah je sais pas, moi...On va...Heu...Je sais vraiment pas, je suis à court d'idées.

- Idem, si tu veux tout savoir.

-Hmm...Je sais vraiment pas...On pourrait faire un tour dans la ville ?

- Oui. Sauf que, incohérence, tu dis que l'on risque de mourir. Alors, un tour de la ville, c'est pas très prudent.

-J'habite dans la ville. Il y a des tavernes, mais on va éviter de te rendre soûle, hein...Il y a des parcs, mais ils sont pas abrités en cas d'attaque...On a pas d'armes...On est poursuivi...Il faut qu'on se planque quelque part...

- Tout à fait d'accord, on va éviter... J'aurais dû prendre mon arc, tiens...

-Graaaah, on est totalement coincés, ici...Mmm...Il y a une place où il y a du monde...Ils nous verront pas là-bas. Tu sais manier un arc ? demanda-t-il, surpris.

- On se planque sous terre... okay, c'était pas drôle... Ah que c'est où ? Épée, arc...

Elle leva les épaules.

-C'est par là. Je passe devant.

Calo avança rapidement à travers les rues, une à gauche, une à droite, bonjour monsieur, il continuait sa route.
Il arriva enfin à une grande place pavée de pierre, au centre de laquelle trônait une fontaine.
La place était encerclée de vendeurs et d'une foule immense.

-Au moins, ici, on sera en sécurité.

- Moui... au fait... je sais, j'ai l'art de changer de sujet en toute situation. Mais... ça voulait dire quoi "je t'aime...je crois...je suis perdu..." ?

(C'est pas assez clair pour elle ? '-_-)

-Eh bien...Ca me semble clair, comme message, non ?

Calogero se fit bousculer.

-Attention...

- Non, pas vraiment.

Elle sourit.

- Les joies d'un endroit bondé.

-Eh bien, pour moi, si. Je t'aime. Je ressens de l'amour profond envers toi.

Il la regarda avec sérieux.

-Tu es belle...

- Sérieux, en une seule journée ? Nan, je crois pas. Merciiii du compliment. Mais si y'a une personne qu'on peut qualifier de belle, ici, ce n'est pas moi.

Elle rougit.

-Eh bien, moi, je te trouve aussi rayonnante que le soleil, aussi gracieuse qu'une colombe, et j'ai encore d'autres exemples. Tu n'y crois pas, moi si.

- C'est facile, se croire soi-même, soupira-t-elle. Le plus dur, c'est de le faire croire aux autres.

-Je confirme. Bon, tu me crois pas, alors pourquoi tu m'as posé la question ?

- Euuuuuh...

Un blanc s'installa.

- Mode piment activé, je suppose ?

-Pour toi ? Oui. Mais je parierai pas sur le non pour moi.

- Raaaah... fichu visage qui se colore pour rien... Nan, pas ton cas.

-Ouf. Je suis rassuré.

Il lui sourit.