Cour de l'Excellence

Louis s'approcha d'une fontaine.
Trois servantes et une gouvernante l'accompagnait, toutes quatre avec le désir de le servir.

-Que diable...Quels sont ces cris ?

Car en effet, dehors, les cris résonnaient de colère.

-Ouvrez ! ON VEUT LA TÊTE DU ROI !
-...

Le roi restait sans voix face à ces affronts.

-Qu'on tue quiconque ose profaner...LE CHÂTEAU DE VERSAILLES !

Athenaïs, tapi dans un coin de la pièce, souriait. Un révolte ? Amusant.
Elle observa, discrètement le roi savourant son air paniqué et d'autant plus sa réaction. Elle dissimula ensuite son sourire et sorti de sa cachette, comme si de rien n'était.

Le roi claqua des doigts.

-J'ai soif.
-DE L'EAU POUR LE ROI. cria un serviteur.
-Athenaïs, vous boirez avec moi ?
-DE L'EAU POUR UNE AMIE DU ROI.

Les serviteurs accoururent, avec plateaux, verres, liquides et tout ce qu'il fallait pour un roi.
Ce dernier, discrètement, fit un croche-pied au serviteur le plus chargé.
L'eau gicla, et alla droit s'écraser sur les habits brodés d'or du roi.

-Raaah...Mais ce n'est pas possible...VOUS NE POURRIEZ PAS FAIRE ATTENTION ?!

Un sourire amusé à peine caché le trahissait.

Athenaïs, ayant vu le croche-pied du roi, se contenta d'observer les serviteurs s'agiter, sans apporter d'aide.
- Qu'allez vous faire, pour contrer cette révolte ? Demanda t-elle, toujours sur un ton ne laissant transparaître aucun sentiment.

-Moi ? Je ne souillerais en aucun cas la France du sang des Français. Donc, pas de guerre. Pour la révolte...Un peu d'aide serait utile...

Le roi soupira.

-Il me faut réfléchir.

- Réfléchissez bien... votre vie est en jeu.

Le roi fixa furieusement la jeune noble.

-Je sais très bien réfléchir. Merci.

Son ton était sec.

-Et je vais réunir les conseillers.

Athenaïs sorti de la pièce, nullement choquée par le comportement lunatique du roi. Elle entra dans l'un des salons et se posa délicatement sur un fauteuil. Elle retira, pendant quelques secondes, son loup. Elle le remis ensuite, et retourna dans la pièce principale, observant les conseillers.

-Hmm...Messieurs les conseillers...Avez-vous des idées pour remédier à cette révolution ?
-Aucune, mon Roi.
-Monsieur de Gregant, vous êtes le capitaine des armées. Repoussez-les, mais je ne veux aucune goutte de sang sur le sol français.

Le Roi se retira, retournant à ses appartements.

Athenaïs, elle, s'attendait a cette réponse, de la part des conseillers. Elle les avait toujours trouvée incapable de prendre une juste décision.

Le Roi surprit Athenaïs.

-Ma chère, votre mère est-elle à Versailles ?

- Elle est partie en voyage, en Prusse... et n'a pas daignée m'emmener avec elle.

-Quel dommage...Elle y restera longtemps ?

- Je pense, oui. Il me semble qu'elle rentrera le mois prochain.

-Mmm...Avez-vous des nouvelles d'elle ?

Le roi était amoureux.

- J'ai reçu une lettre, hier. Elle va bien. Elle vous adresse le bonjour, fit Athenaïs, toujours sourire dissimulé en coin.

-Parfait, merci, mademoiselle. Monsieur de Lazlore, le calme a-t-il été rétabli ?
-Non, Monsieur.
-Dépêchez-vous, alors !
-Oui, Monsieur.

- Pensez-vous qu'ils y arriveront ?

-Hmm...Ils sont formés pour ça.

Olivia arriva à la cour, à la recherche de sa petite sœur
Malheureusement pour elle, elle tomba sur le roi; il n'était pas seul, avec Athénaïs, une autre noble, l'une des seules qu'Olivia ne détestait pas. 

"Bonjour à vous, Athénaïs, votre Altesse, (je veux vous tuer, pensa-t-elle)

- Bonjour Olivia, répondit Athénaïs sans sourire, ce qui au final était plutôt bon signe, comment allez-vous ?

-Très bien et vous? (Heuresement que vous êtes là, sinon je crois que j'aurais été mise en prison pour manque de contrôle de soi) 

-Bonjour à vous. Puis-je savoir qui vous êtes ? Il ne vaut mieux pas pour vous rester dans les rues par les temps qui courent. C'est la Révolution, mademoiselle. A tout moment, une flèche peut vous achever. Madame de Pilagnoc, veuillez aller chercher de l'eau. J'ai soif.

Le roi était pour la première fois de sa vie surpris. La jeune noble qui venait d'arriver ne s'était pas inclinée face à la monarchie. Il n'avait rien dit par peur de froisser encore plus le peuple.

- Je vais bien aussi, merci. Majesté, je vous présente Olivia, une amie.

-Enchanté.

Il fit mine d'être agacé.

-Rah...Ces serviteurs...Toujours aussi lent.